Réalisé par | Lucie Borleteau |
Pays de production | France |
Année | 2013 |
Durée | |
Musique | Thomas De Pourquery |
Genre | Comédie dramatique, Romance, Aventure |
Distributeur | xnix |
Acteurs | Melvil Poupaud, Anders Danielsen Lie, Ariane Labed, Pascal Tagnati, Corneliu Dragomirescu |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 61 ans |
N° cinéfeuilles | 715 |
Alice (Ariane Labed), la trentaine, quitte son amant Félix (AndersDanielson Lie) : mécanicienne sur le Fidelio, un vieux cargo, elle repart en mer pour un mois. A bord, elle apprend qu’elle est là pour remplacer un mécanicien qui vient de mourir mystérieusement. Elle met la main sur le journal intime de cet homme et le lit durant la traversée qui la mènera de Marseille à Dakar (et retour). Surprise : ces lignes résonnent curieusement avec sa propre existence. Au gré des escales – dans un deuxième voyage, le navire remontera jusqu’à Gdansk – et en compagnie d’un équipage cosmopolite, exclusivement masculin, Alice retrouvera Gaël (Melvil Poupaud), son premier amour, désormais aux commandes du bateau. Pannes et problèmes mécaniques du paquebot (un peu pourri) ponctueront sa vie amoureuse, très intense – Alice saura conquérir les cœurs de plusieurs marins -, mais elle se retrouvera finalement chahutée sentimentalement et déçue.
Premier long métrage de Lucie Borleteau, Fidelio : l’odyssée d’Alice s’inscrit sur deux registres : celui des multiples aventures amoureuses et érotiques d’Alice, et celui d’une tentative de décrire la vie d’un groupe de marins sur un vieux cargo. Les relations amoureuses de la jeune femme seront souvent chaotiques, et l’avancée du Fidelio perturbée par de nombreuses avaries.
La cinéaste dit qu’elle a eu l’idée de réaliser un documentaire sur le fonctionnement d’une école de marine marchande, mais qu’elle s’est parla suite ravisée, choisissant de tourner un film de fiction. Si l’idée de décrire un microcosme humain dans un huis clos (même mouvant) est intéressante, le film se met pourtant très vite à tanguer : Alice ne donne pas l’impression de savoir ce qu’elle se veut, les intrigues amoureuses se traînent, plusieurs séquences (soirées disco) sont sans intérêt. Tantôt paradis, tantôt enfer, le Fidelio aurait pu être un «personnage» à part entière, révélateur des sentiments de chacun, mais tout reste assez superficiel. L’histoire apparaît parfois teintée d’invraisemblance, l’écriture du film est banale et le montage, avec ses ralentissements (les scènes amoureuses) et ses brusques accélérations (l’activité fébrile dans les salles des machines), paraît artificiel. Un long métrage qui se présente comme une modeste odyssée.
Antoine Rochat
Nom | Notes |
---|---|
Antoine Rochat | 11 |
Daniel Grivel | 12 |
Geneviève Praplan | 12 |