Dracula Untold

La Transylvanie, aux marches orientales de l'Europe, vit sous la pression de l'Empire ottoman en pleine expansion. Le roi Vlad Tepes de Valachie (Luke Evans) connaît les Turcs: il a fait partie des garçons enlevés par le sultan pour devenir janissaires, et il se trouve confronté à un dilemme. Soit il abandonne son jeune fils Ingeras (Art Parkinson) à Mehmet II (Dominic Cooper), soit il passe un accord avec un monstre hantant le pic de la Dent Brisée et haïssant les Turcs, qui lui donnera des pouvoirs surhumains; si pendant trois jours il résiste à sa soif inextinguible de sang humain, il redeviendra lui-même et pourra continuer de protéger son peuple. Dracula Untold, c'est littéralement ce qui n'a pas été dit sur le fameux vampire.

Le premier film de Gary Shore tente en effet d'expliquer le personnage par son enfance, par l'histoire, par son amour pour sa douce épouse Mirena (Sarah Gadon), tentative émoussée par la durée de 92 minutes, qui contraint à simplifier le trait (l'axe du bien et du mal passe entre les Valaques et les Turcs, ceux-ci préfigurant les djihadistes d'aujourd'hui)... Il y a toutefois de belles réussites esthétiques et l'évocation insolite d'un empaleur moins inhumain et moins sanguinaire.