Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Cette adaptation du roman du Suédois Jonas Jonasson, publié en 2009, est un très sympathique ofni (objet filmé non identifié)... Il s'ouvre sur une série de scènes très drôles, nous présentant Allan Karlsson (Robert Gustafsson) qui, sur un coup de tête, s'enfuit en douce alors que le personnel de la maison de retraite dans laquelle il vit lui prépare les festivités pour son 100e anniversaire. Il s'embarque alors pour une virée onirique et clownesque. Alors qu'il se fait des amis, trimballe une valise bourrée d'argent sale, se débarrasse de cadavres encombrants et se retrouve à voyager avec un éléphant, les flash-backs nous dévoilent sa vie passée.
L'humour parfois délirant qui empreint le film vient de ce que ce personnage, sorte de mélange entre François Pignon et Forrest Gump, ait vécu des aventures exceptionnelles et saugrenues malgré lui, sans même qu'il s'en rende vraiment compte, sa naïveté, sa spontanéité et son amour de la dynamite lui ayant fait côtoyer Staline et Franco, Oppenheimer et Herbert Einstein, le frère demeuré d'Albert. L'aspect clownesque et outrancier de l'histoire est accentué par la musique et le jeu premier degré et amusé des acteurs.
Évidemment, tout ça est un peu décousu, on est ici dans la tendresse, la farce, la naïveté et le rêve. Mais lorsque commence le film, on est comme le héros: on ne sait pas trop où l’on va, mais on y va, avec plaisir et confiance.