Le conte de la Princesse Kaguya

Ce - très - long métrage, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, marque le retour d'Isao Takahata au film d'animation, à l'enseigne du fameux Studio Ghibli. Il est inspiré d'un conte populaire japonais du Xe siècle, «Le coupeur de bambou». Un humble paysan confectionnant divers ustensiles en bambou, attiré par une tige étrangement lumineuse, la coupe et découvre à l'intérieur une minuscule petite fille, dont sa femme et lui prennent grand soin. Elle grandit à une vitesse hors du commun, et ses parents adoptifs se persuadent qu'elle est une princesse. Il s'agit donc de lui offrir un palais et une éducation dignes de son rang. Sa beauté et son mystère attirent de nombreux prétendants, dont le Mikado, prêts à relever d'incrayables défis pour la conquérir.
Le film de Takahata est une oeuvre d'art: ses fonds et ses décors évoquent les estampes les plus raffinées, les couleurs sont chatoyantes, les personnages attachants, la musique envoûtante. Reste à savoir quel public sera touché par cette splendeur : en tout cas, les petits, habitués aux trains-fantômes des productions étasuniennes, risquent de s'ennuyer ferme. Les amateurs de poésie, eux, y trouveront leur bonheur.