Miele

Affiche Miele
Réalisé par Valeria Golino
Pays de production France, Italie
Année 2013
Durée
Genre Drame
Distributeur filmcoopi
Acteurs Libero De Rienzo, Jasmine Trinca, Iaia Forte, Carlo Cecchi, Vinicio Marchioni
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 688
Bande annonce (Allociné)

Critique

Irène, une jeune Italienne (Jasmine Trinca), se rend au Mexique et entre dans une pharmacie: «Mon chien est très malade, j’aimerais l’endormir moi-même», dit-elle. Elle ressort avec de quoi occire plus d’un labrador. Mais c’est à un autre usage qu’elle destine ce produit vétérinaire. En réalité, sous le nom de code Miele, elle aide clandestinement des personnes en phase terminale à mourir dignement en leur administrant un barbiturique puissant.
Un jour, elle procure une de ces doses mortelles à un nouveau «client», Monsieur Grimaldi (Carlo Cecchi). Mais elle découvre qu’il est en parfaite santé et qu’il veut mettre fin à ses jours simplement parce qu’il a perdu goût à la vie. Bien décidée à ne pas être responsable de ce suicide, elle va tout faire pour l’en empêcher, d’autant plus qu’une étrange relation se noue entre eux deux.
Ce film surprenant propose une approche pour le moins frontale de l’euthanasie: comment ça se passe, combien de temps ça dure, quelle musique de fond choisir, etc. A cette description sans fard mais sans complaisance d’une pratique aux limites de la morale se greffe le portrait d’une jeune femme paumée qui tente de donner un sens à sa vie. Finalement et d’une manière regrettable, c’est à ce portrait que se résume le propos de la réalisatrice. On n’en saura guère plus sur les motivations profondes d’Irène, de même qu’on ne sortira pas tellement plus avancé sur la question de l’euthanasie.

Georges Blanc

 


Pour Irène, alias Miele, jeune femme italienne, la compassion aux grands malades incurables passe par  son assistance à leur suicide. Aussi se rend-elle ponctuellement au Mexique pour en rapporter un barbiturique efficace et l’administrer à ceux qui en font la demande. Un jour, un ingénieur requiert ses services, mais elle découvre qu’il est en bonne santé et là, tout bascule: elle refuse de cautionner ce suicide qu’elle considère comme un meurtre.

 

La force de cette réalisation tient au point de vue unique adopté, celui d’Irène, dont la sensibilité et la réflexion soulèvent avec finesse les délicates et redoutables questions de l’euthanasie active. Certes, le vécu de l’entourage, les enjeux éthiques, voire moraux, que supposent un tel geste, sont laissés de côté, mais c’est ici au profit de la priorité accordée à la dignité humaine. Le seul bémol de ce film fort bien maîtrisé est lié à Irène qui paraît bien jeune pour «militer» de cette façon pour une telle cause.

Serge Molla

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Georges Blanc 13
Serge Molla 14
Daniel Grivel 14
Anne-Béatrice Schwab 12