Mohamed Dubois

Affiche Mohamed Dubois
Réalisé par Ernesto Ona
Pays de production France
Année 2012
Durée
Musique Frédéric Aliotti-Parker
Genre Comédie
Distributeur praesensfilm
Acteurs Eric Judor, Sabrina Ouazani, Mhamed Arezki, Youssef Hajdi, Wahid Bouzidi
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 680
Bande annonce (Allociné)

Critique

Héritier d’une banque parisienne, Arnaud Dubois (Eric Judor) porte un nom bien français, mais son visage fait plutôt penser à un «beur»… Serait-il peut-être le fils de Saïd, l’ex-prof de tennis de sa mère à Djerba ? Les recherches qu’Arnaud mène à ce propos se révèlent infructueuses (Saïd est aujourd’hui décédé). Suite à une dispute avec son père, il quitte la maison familiale… et perd son poste de responsable de l’accueil des clients dans la banque paternelle. Chemin faisant, il va rencontrer Mustafa ( ), qui lui présente sa sœur Sabrina (Sabrina Ouazani): il en tombe immédiatement amoureux, mais réalise que le seul moyen de la séduire et d’être en même temps admis par sa famille arabe est de lui faire accroire qu’il est «beur» comme elle et qu’il s’appelle Mohamed. Arnaud/Mohamed va dès lors s’efforcer de pénétrer dans les quartiers arabes de Paris (on passera par Barbès) et de se faire accepter par un monde qui lui est très étranger. Voilà pour le fil rouge d’une intrigue que le cinéaste Ernesto Ona s’amuse à compliquer à souhait. On lui donnera quittance de l’idée originale de mettre en scène un personnage «entre deux eaux», pour lequel la nationalité française – ou le fait de ne pas être arabe – devient un handicap. On acceptera moins facilement en revanche toutes les péripéties annexes et sans utilité que le réalisateur a imaginées: les frères de Sabrina sont de petits arnaqueurs qui côtoient des malfrats; leurs amis cuisiniers qui cherchent à ouvrir à Barbès un restaurant-kebab sont de drôles de lurons; et les considérations amusées sur quelques règles sociales du monde musulman (avec gros sous-titres de traduction…) tombent le plus souvent à plat. L’histoire s’empêtre dans les malentendus, les équivoques. Et le langage «verlan» utilisé par plusieurs protagonistes ne facilite pas les choses. Voilà un film qui passe à côté de son sujet, même si les acteurs sont excellents et la mise en scène bien maîtrisée. MOHAMED DUBOIS garde un côté brouillon et se conclut à la sauvette.

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 9