Les amants passagers

Affiche Les amants  passagers
Réalisé par Pedro Almodovar
Pays de production Espagne
Année 2013
Durée
Musique Alberto Iglesias
Genre Comédie, Drame
Distributeur pathefilms
Acteurs Javier Cámara, Lola Dueñas, Raúl Arévalo, Cecilia Roth, Carlos Areces
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 677
Bande annonce (Allociné)

Critique

Pour son dernier film en date, Los amantes pasajeros , Pedro Almodovar, le réalisateur flamboyant de Parle avec elle et de Volver, s’est lâché avec un plaisir extravagant. Résultat: une comédie déjantée forçant la caricature des gays jusqu’à la vulgarité, tapant en-dessous de la ceinture avec une insistance de potache qui finit par être lassante puis carrément agaçante. Si les personnages contrastés qu’il a réunis à bord d’un avion à destination de Mexico pensent vivre leurs dernières heures parce que l’un des trains d’atterrissage a été bloqué par un outil oublié par un employé de la maintenance (Antonio Banderas fait une apparition éclair dans ce rôle), le spectateur n’est pas dupe: il n’a pas affaire à un thriller ni à un film-catastrophe.

Entre terre et ciel, pilote, co-pilote, personnel de cabine et passagers de la classe affaires s’envoient en l’air pour échapper à l’idée que leur vie va peut-être s’arrêter en plein ciel. Les passagers de la classe économique, eux, ont été drogués par l’équipage et plongés dans un sommeil comateux pour qu’ils ne puissent réagir à ce qui se passe. Donc pas de suspense, mais des confessions faites par cette fine équipe dopée à l’alcool et à la mescaline, dont les effets aphrodisiaques ne tardent pas à se faire sentir. Trois stewards fortement éméchés se déhanchent avec frénésie sur une chanson des Pointer Sisters, « I’am so excited ». Unité de temps et de lieu, mais aussi unité d’action: les trois temps de la tragédie sont utilisés par Almodóvar pour rappeler que le monde, à l’image de son avion fou, est en train de sombrer ou tout au moins de tourner en rond comme l’avion au-dessus de Tolède. L’atterrissage forcé final ressemble à une descente onirique en toboggan dans un univers ouateux. Le paradis? A moins que ce ne soit l’enfer sur terre! De la filmographie du réalisateur, on ne retiendra pas ce film, qui vole bien bas.

Appréciations

Nom Notes
6
Serge Molla 6
Daniel Grivel 6
Geneviève Praplan 6
Antoine Rochat 8