Critique
Laurent Bouhnik (1961) est un jeune réalisateur original - SELECT HÔTEL (1997), ZONZON (1998) - qui mérite notre attention. Madeleine est une femme de 35 ans qui s'interroge sur son existence et son avenir au moment où elle perd son emploi. A travers la rencontre de quelques personnages qui constitueront les sous-titres du film, elle tente de rompre sa solitude et de répondre à ses questions.
Il y a un côté désespérant dans cette oeuvre. D'abord parce qu'elle vit dans un décor sordide et qu'elle ne cherche jamais à soigner son apparence physique. Ensuite surtout parce qu'elle ne rencontre que des gens également déboussolés et des hommes d'une incroyable lâcheté. Le film s'achève lorsque Madeleine porte ses regards au loin sur Paris à travers une fenêtre d'hôpital. Et pour toute réponse s'inscrit sur l'écran ce qui serait un mauvais feuilleton: à suivre.
Bouhnik signe une oeuvre dépouillée, d'une pénible sobriété. C'est une mise à nu de son personnage. Espérons une suite qui serait une réponse.
Maurice Terrail