Critique
En pleine guerre civile entre le Liban et Israël, une famille palestinienne rassemblée dans le nord de la Galilée prépare le mariage de l’une de ses filles. Lorsque le patriarche tombe dans le coma, les conflits internes font exploser peu à peu l’harmonie familiale, révélant secrets et mensonges jusqu’alors enfouis. De plus, les désirs d’émancipation de la jeune Hajar (Hafsia Herzi), qui envisage de quitter les siens pour vivre son idylle avec un professeur anglais, n’arrangent pas les choses.
«Ce n’est pas vraiment mon histoire, même si le parcours de cette jeune fille qui doit quitter son pays pour imposer sa différence ressemble au mien. Elle se bat contre l’ordre social dominant et refuse de suivre le chemin qui lui est tracé pour décider de sa propre vie.» Ces propos de la réalisatrice, qui n’est autre que la talentueuse comédienne Hiam Abbass, soulignent les motivations qui l’ont conduite à mettre en scène ce drame choral où elle interroge la place problématique des femmes dans la société palestinienne.
Il est regrettable que dans cette volonté de dénoncer tout ce qui la dérange dans cette société, Hiam Abbass ne parvienne pas à mieux structurer son scénario et à se limiter à quelques pistes. Les intrigues partent dans toutes les directions, on a peine à savoir qui est qui et l’on reste sur notre faim. Ce film centré sur une comédie familiale complexe reste finalement trop théorique pour être émouvant.
Note: 11
Georges Blanc
Appréciations
Nom |
Notes |
Georges Blanc |
11 |
Daniel Grivel |
12 |
Serge Molla |
11 |
Geneviève Praplan |
12 |
Philippe Thonney |
14 |
Antoine Rochat |
12 |