Chasing Mavericks

Jay Moriarity a réellement existé, né en Californie en 1978, célèbre à 15 ans pour avoir réussi à surfer sur une vague énorme, mort en 2001, emporté par son goût de l’aventure et sa passion pour la mer. Michael Apted (INCIDENT A OGLALA, 1992, excellent documentaire sur la situation des Indiens dans les réserves étasuniennes) et Curtis Hanson s’en inspirent pour ce film décevant, où s’épanouissent tous les stéréotypes.

Jay (Jonny Weston) veut devenir le meilleur surfeur mais il est sans cesse freiné par la panique. Frosty (Gerard Butler), son mentor, est l’un des rares à avoir vaincu «Maverick», comme l’appellent les habitants de la côte californienne, une vague haute comme une maison de trois étages. L’homme a pris en charge le jeune garçon qui le considère comme son père, le vrai les ayant abandonnés, sa mère et lui. Entre les risées de ses camarades de classe, les encouragements de son ami et les atermoiements de la fille dont il est amoureux (Leven Rambin), Jay va devoir se battre contre ses propres limites.

Les réalisateurs déroulent une histoire simplette à grand renfort de musique sur-narrative. Que de clichés! Des personnages - l’angelot Jay, le buriné Frosty - aux faits, comme ces graves douleurs manifestées à grands cris et aussitôt oubliées... Restent les images, très belles, de ces vagues impressionnantes. Malgré elles, pourtant, on reste sur le seuil de ce que pourrait être ce film: la découverte du surf - le vrai - et des risques impressionnants pris par ses adeptes.

Note: 9