Looper

S’agissant de science-fiction, les scénaristes hollywoodiens se creusent de plus en plus profondément les méninges. Et cela donne LOOPER, un nouvel opus qui sera bien reçu par celles et ceux qui apprécient le genre, mais fatiguera très vite les autres (et nous en sommes).

De quoi ça parle? Le film se déroule, semble-t-il, sur deux axes temporels, pas toujours faciles à identifier. Le premier est un futur proche (autour de 2040) où le voyage dans le temps n’existe pas encore. Le second se situe une trentaine d’années plus tard, vers 2070, à une époque où l’on a découvert comment se déplacer dans le passé et le futur.

Nous sommes donc en 2070, et la Mafia - qui a survécu à travers les âges… - a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants: elle expédie ses victimes (ligotées et bâillonnées) dans le passé, trente ans en arrière, où des tueurs d’un nouveau genre, les «loopers», les éliminent. L’un d’entre eux, Joe (Joseph Gordon-Levitt) découvre un jour avec stupéfaction que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que lui-même, avec vingt ans de plus. La machine si bien huilée déraille, et il décide de laisser son propre double âgé (Bruce Willis) s’échapper dans le présent… Accumulez les scènes où l’on se flingue à bout portant, où les voitures se télescopent, où la pyrotechnique s’en donne à cœur joie, où la recherche du fric pourrit l’existence. On sauvera de la tourmente une jeune femme (spécialiste de télékinésie) et un petit garçon (nanti de superpouvoirs de lévitation). La plupart des autres personnages disparaissent, comme aspirés par le temps. Le chroniqueur, lui, a déjà pris l’option de rester en 2012, et de laisser les scénaristes de science-fiction échafauder d’autres histoires encore plus folles…

Note: 5