Camille redouble

Camille a 16 ans lorsqu’elle rencontre Eric. Ils s’aiment passionnément et Camille donne naissance à une fille. Vingt-cinq ans plus tard, Eric quitte Camille pour une femme plus jeune. Jusque-là, rien de plus banal. Mais un soir de 31 décembre, ayant passablement bu, Camille se trouve soudain renvoyée dans son passé. Elle a de nouveau 16 ans, elle retrouve ses parents, ses amies, ses frasques d’adolescence et, bien sûr, Eric. Va-t-elle fuir et tenter de changer leur vie à tous deux? Va-t-elle l’aimer à nouveau alors qu’elle connaît la fin de leur histoire?

C’est en se posant beaucoup de questions sur l’irréductibilité de l’amour et de l’amitié, sur la personne que l’on était et que l’on devient au fil des années qui passent et de la vie qui n’est pas toujours rose, que Noémie Lvovsky a conçu son scénario, dont elle parle volontiers comme d’une science-fiction réelle. L’intérêt de cette histoire captivante et audacieuse dans son esprit tient au fait que la réalisatrice passe très vite sur le caractère invraisemblable de la situation pour aller droit au cœur émouvant de ces retrouvailles avec son passé. C’est ainsi que cette comédie d’apparence devient une fiction de l’éternel printemps où la désinvolture est constamment adossée à des sentiments beaucoup plus profonds.