Critique
Fils du grand réalisateur David Cronenberg, Brandon nous entraîne avec cette première réalisation de science-fiction dans l’univers aseptisé d’une clinique spécialisée dans la récupération, la vente et l’injection de virus contractés par des vedettes. Une clinique où les fans n’hésitent pas à se faire inoculer un virus pour ressentir et partager les mêmes souffrances que leur star idolâtrée.
Dans cet espace blafard, un employé modèle (Caleb Landry Jones) transgresse les codes et vole des échantillons de virus en se les inoculant pour les revendre ensuite… L’atmosphère est glaçante, inodore et incolore, jusqu’à l’irruption de la violence et du sang qui va éclabousser les surfaces blanches et lisses, perturber les rouages d’une mécanique inexorable. Dans ce monde déshumanisé, sous le signe du vide et de l’absence, les relations dénuées de vie, d’échange et d’amour sont inexistantes, contaminées par le virus du néant.
Un exercice de style avec une belle esthétique et quelques idées intéressantes. Mais est-ce suffisant?
Anne-Béatrice Schwab