Novecento - La légende du pianiste sur l'océan

Affiche Novecento - La légende du pianiste sur l'océan
Réalisé par Giuseppe Tornatore
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 384

Critique

De CINEMA PARADISO à 1900, il y a un luxe de moyens qui explique pourquoi le nouveau film de Tornatore n'est pas parlé en italien, diffusion internationale oblige.

Tiré d'un roman-monologue de théâtre d'Alessandro Baricco porté sur scène à Milan avec succès, NOVECENTO est une vaste fresque se déroulant sur plusieurs décennies. Un des personnages importants - si l'on peut dire - est «The Virginian», transatlantique transportant des émigrants pleins d'espoir aux Etats-Unis. Après une traversée, un machiniste découvre un enfant abandonné, l'appelle 1900 et l'éduque à bord. Le garçonnet hante les coursives du bateau, se familiarise avec ce microcosme flottant et se révèle être un pianiste brillant. Devenu adulte (physiquement en tout cas), il fait danser les passagers de 1ère classe dans un somptueux salon mais régale aussi les plus humbles. Sa renommée s'étend sur terre, et le fameux pianiste Jelly Roll Morton, qui se présentait comme l'inventeur du jazz, lui lance un défi.

Malgré les offres alléchantes, 1900 ne veut pas quitter le bord et accompagne la des-tinée du navire, devenu hôpital flottant pendant la guerre. En fin de compte, les armateurs du «Virginian» décident de casser le bateau délabré. Que va-t-il advenir de 1900?

Le film de Tornatore propose une reconstitution soignée (bateau trouvé à Odessa et intérieurs construits à Cinecittà) et une narration conduite par un trompettiste ami du pianiste, qui a rejoint le continent et cherche à retrouver son partenaire. Certes, il y a quelques longueurs ici et là, mais l'interprétation de Tim Roth fait passer la sauce: grâce à des effets spéciaux, il est très crédible en acrobate du clavier, et son jeu chaplinesque convient bien au sujet. Les amateurs de bon jazz trouveront leur plaisir.

Daniel Grivel