Réalisé par | Mohcine Besri |
Pays de production | Maroc, Suisse |
Année | 2011 |
Durée | |
Genre | Drame politico-religieux |
Distributeur | moadistribution |
Acteurs | Louis-Do de Lencquesaing, Nelly Borgeaud, Marie-Armelle Deguy, Patricia Trautmann |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 657 |
Sur l’ordre de leur chef spirituel, trois jeunes islamistes prennent en otage cinq non moins jeunes comédiens qui partent en tournée avec leur dernier spectacle. Arrivés sur le lieu de leur détention (une ferme isolée quasi abandonnée), ils attendent des ordres qui ne viennent pas: ils sont coupés de leur base décisionnaire. Débute alors un huis clos de sept jours au cours duquel les deux camps seront amenés à cohabiter, à s’opposer et à remettre en question quelques-uns de leurs préjugés. Des moments de tension extrême, des instants d’échanges, avec beaucoup de violence retenue.
Le sujet - l’affrontement entre kidnappeurs et otages - n’était pas facile à traiter. Il s’agissait d’éviter la violence inutile et de laisser apparaître la complexité du débat politico-religieux. Le cinéaste marocain Mohcine Besri a réussi à trouver le juste équilibre entre un film qui maintient un certain suspense (on laissera au spectateur le soin de découvrir l’épilogue) et qui s’aventure sur le délicat terrain d’une réflexion sur l’intégration religieuse et la charia. D’un côté trois hommes qui refusent la modernité et s’enferment (plus ou moins) dans l’obscurantisme, et de l’autre des hommes et des femmes qui, dans leur pays en pleine «mutation», veulent profiter de la liberté offerte et réclament le droit de vivre en paix et avec dignité. Au sein de chacun des deux groupes, il y aura des discussions, des dissensions, et de la zizanie.
LES MECREANTS proposent intelligemment l’amorce d’une réflexion. Le cinéaste a choisi une écriture très classique, laissant la priorité aux affrontements verbaux: le film glisse alors vers une forme de théâtralité qui peut gêner. Quelques détails de l’intrigue, quelques images à la limite de l’esthétisme pourraient prêter à discussion, mais on ne saurait critiquer la volonté du cinéaste d’aborder un sujet d’actualité.
Antoine Rochat
Nom | Notes |
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Daniel Grivel | 13 |
Geneviève Praplan | 12 |
Antoine Rochat | 14 |