Twixt

Un écrivain sur le déclin (Val Kilmer) arrive dans une petite bourgade américaine pour y promouvoir son dernier roman traitant de sorcellerie. Il découvre qu’un meurtre mystérieux impliquant une jeune fille du coin vient de se produire. Le soir même, il rencontre en rêve l’énigmatique fantôme d’une adolescente prénommée V (Elle Fanning), qui lui raconte une étrange histoire. Soupçonnant un rapport entre V et le meurtre commis en ville, l’écrivain décèle également dans cette histoire un passionnant sujet de roman s’offrant à lui.

Lorsqu’il reprit la réalisation de films en 2005, après un hiatus de huit ans, Coppola décida que dorénavant ses films devaient avoir un écho personnel. C’est ainsi que TWIXT trouve son origine dans un rêve qu’il fit en 2009. «Je me trouvais dans un hôtel délabré et je rencontrais une adolescente malicieuse avec les dents tordues et couvertes de bagues. En plaisantant, elle me dit qu’elle était un vampire…» Conscient du potentiel de son rêve comme sujet de film, Coppola se replongea dans ce monde fantastique et se mit à converser avec Edgar Poe dont il venait de lire les œuvres complètes. «Je me suis demandé s’il y avait un point commun entre ma vie et la sienne. Manifestement, nous étions tous deux hantés par un fantôme.»

La réponse à cette question se trouve dans TWIXT. Si l’on comprend l’intérêt que Coppola avait à mettre en images ce rêve, on s’interroge par contre sur le résultat de cette démarche. A aucun moment on entre dans cette histoire qui nous indiffère prodigieusement et qui ne s’apparente finalement qu’à un pur exercice de style.