Critique
La réalisatrice est née et a grandi en Israël. Avec LA TERRE OUTRAGEE, elle propose un film mélangeant fiction et documentaire, réalisé en 2011, année du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. Le 26 avril 1986, Anya (Olga Kurylenko) et Piotr (Nikita Emshanov) se marient à Pripiat, ville soviétique modèle toute proche de la centrale nucléaire. Le même jour, le petit Valery et son père, ingénieur à Tchernobyl, plantent un petit pommier, tandis que Nikolaï (Vyacheslav Slanko), garde-forestier, va marquer des arbres à abattre dans la forêt. Piotr doit alors en toute urgence quitter sa noce pour éteindre un prétendu incendie de forêt - il ne survivra pas aux radiations.
Plus tard, la centrale devient une «attraction» touristique, dont Anya est le guide. Valery s’efforce de retrouver des traces de son père dans la maison abandonnée au beau milieu de la zone interdite. Quant à Nikolaï, il fait déguster ses pommes aux visiteurs.
Malgré son thème crucial, le film manque d’énergie… et son scénario est minçolet. Les paysages ukrainiens sont désolés à souhait, les ciels nuageux très spectaculaires - mais on reste un peu sur sa faim par rapport à la dévastation de la centrale. Ce qui étonne, c’est que la terre outragée (le titre du film est judicieux) parvient à retenir des habitants ne craignant pas la peste nucléaire.
Note: 12
Daniel Grivel
