Peau d'homme, coeur de bête

Affiche Peau d'homme, coeur de bête
Réalisé par Hélène Angel
Pays de production France
Année 1999
Durée
Musique Philippe Miller, Martin Wheeler
Genre Drame
Distributeur Epicentre Films
Acteurs Serge Riaboukine, Bernard Blancan, Maaike Jansen, Pascal Cervo, Cathy Hinderchied
N° cinéfeuilles 384

Critique

Après quinze ans d'absence et de silence, Coco revient au sein du clan familial, la mère, les frères, et deux fillettes à travers les yeux desquelles nous sommes invités à assister aux événements dramatiques que va provoquer ce retour.

Pour son premier long métrage, Hélène Angel - connue par ses courts métrages - ne fait pas dans la dentelle. Elle tourne dans le pays de son enfance, dans ce paysage rude des Alpes du Sud. «Je voyais ce film comme un coup de poing qui me secoue mais qui fait du bien», déclare-t-elle. De là à penser que la réalisatrice-scénariste tente d'exorciser ses démons, il n'y a qu'un pas. D'autant qu'elle ne cache pas avoir retrouvé là un peu de son imaginaire d'enfant.

Ce drame familial plonge le spectateur dans une angoisse obsédante de la première à la dernière image. Hélène Angel ne veut pas faire un drame psychologique. C'est sans doute ce qui explique une des faiblesses de cette oeuvre. Les personnages sont ambigus et naviguent dans de nombreuses zones d'ombre. On a de la peine à comprendre et l'on se perd dans ce scénario aux contours im-précis. C'est un film de mâles qui jouent avec les femmes-objets et avec des armes à feu. Et, dans ce jeu-là, on tue. Est-ce une explication suffisante?

Il y a toutefois une lueur et une fraîcheur grâce à Aurélie, cette fillette de cinq ans qui contemple, qui se cache dans le mutisme et qui danse. Dernière image, elle crie dans la montagne. Un cri libérateur et bienvenu.

Maurice Terrail