Happy Happy

Affiche Happy Happy
Réalisé par Anne Sewitsky
Pays de production Norvège
Année 2011
Durée
Musique Stein Berge Svendsen
Genre Comédie dramatique
Distributeur Happiness Distribution
Acteurs Agnes Kittelsen, Henrik Rafaelsen, Joachim Rafaelsen, Maibritt Saerens, Oskar Hernæs Brandsø
N° cinéfeuilles 653
Bande annonce (Allociné)

Critique

Deux maisons plantées au milieu de nulle part, dans le sud d’une Norvège enneigée et glaciale. Dans la première vivent Kaja et son mari Eirik, avec leur fils Theodor (10 ans). S’installe comme locataire dans la seconde un autre couple, Elisabeth et Sigve, accompagné de leur fils adoptif, un petit Noir de l’âge de Theodor. On fraternise, on rigole, mais le rire s’étrangle vite. Le psychodrame se met en place: Eirik révèle des tendances homosexuelles, Kaja lorgne Sigve, Elisabeth cherche la solitude tandis que Theodor décide que son petit copain africain sera son esclave.

Un mystère plane sur le passé de tous les personnages, visiblement mal dans leur peau. L’intrigue - sur le plan relationnel et amoureux - va nous offrir un peu tout et n’importe quoi: l’équilibre de chaque famille vacille, le vernis hypocrite se craquelle et les couples volent en éclats. Egoïsme, immaturité, non-dits, frustration sont au rendez-vous.

Le contexte général de HAPPY HAPPY laisse songeur: quels sont les antécédents des personnages? Ces pseudo-adultes ont-ils une activité professionnelle? Où sommes-nous et y a-t-il une vie sociale dans les environs? A part la chorale locale, peu de choses, peu de gens. Le scénario ménage l’irruption régulière d’un excellent quatuor vocal de gospels, mais cette intervention «off», déconnectée et ponctuelle, ne paraît pas avoir d’autre fonction que celle de faire diversion et de détendre l’atmosphère. Sans grand succès d’ailleurs: l’intrigue s’enlise, le contexte reste morose, chacun lavant son linge sale en famille.

Chronique domestique de deux couples à la dérive, fable sur le rôle du maître et de l’esclave, HAPPY HAPPY - titre menteur, on l’a compris - se focalise sur des problèmes de relations sexuelles. A mettre à son crédit: un départ prometteur, une bonne direction d’acteurs et d’évidentes qualités formelles. Mais le film ne tient pas ses promesses et l’intérêt s’émousse vite.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 11
Daniel Grivel 11