Réalisé par | Fernando León de Aranoa |
Pays de production | Espagne |
Année | 2010 |
Durée | |
Musique | Lucio Godoy |
Genre | Drame |
Distributeur | xnix |
Acteurs | Pietro Sibille, Celso Bugallo, Magaly Solier, Sonia Almarcha, Fanny Castro |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 652 |
Que voilà un film rare! Rare par son style minimaliste, par sa profondeur, par la productivité parcimonieuse de son réalisateur, talentueux Espagnol récompensé par moult Goyas. Rare par l’excellence de son interprète principale, l’actrice et chanteuse-compositrice péruvienne Magaly Solier, bouleversante dans Madeinusa, qui porte la totalité du film par sa présence irradiante («Hollywood peut aller se rhabiller», s’exclamait Freddy Buache au sortir d’une vision de presse au demeurant peu fréquentée...)
En ouverture, on est plongé dans une Espagne à la Biutiful d’Iñárritu. Des marginaux fauchés récupèrent des tombereaux de fleurs «périmées» dans des décharges et les recyclent, les vaporisant de bombes désodorisantes, pour les revendre. Marcela (Magaly Solier, donc) participe au trafic; enceinte de son compagnon Nelson (Pietro Sibille) qui n’en sait rien, elle accepte de s’occuper d’un vieil homme grabataire, Amador (Celso Bugallo), amateur de puzzles. Marcela en vient à reconstituer le puzzle de sa propre vie disloquée.
Par la magie de la mise en scène et du scénario, le spectateur ne voit pas le temps passer, malgré la lenteur de la narration. Le réalisateur a le sens de l’ellipse et parvient à instiller du suspens dans une histoire dominée par la nécessité et la finitude de l’existence. La musique contribue à l’enchantement, et le pied de nez final est réjouissant.
Daniel Grivel
Nom | Notes |
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Daniel Grivel | 15 |
Georges Blanc | 15 |
Geneviève Praplan | 15 |