Café de Flore

Affiche Café de Flore
Réalisé par Jean-Marc Vallée
Pays de production France, Canada
Année 2010
Durée
Genre Drame
Distributeur filmcoopi
Acteurs Vanessa Paradis, Kevin Parent, Hélène Florent, Evelyne Brochu, Marin Gerrier
Age légal 12 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 651
Bande annonce (Allociné)

Critique

Deux récits s’entremêlent d’emblée. Au Canada, Antoine (Kevin Parent), le DJ voyageur, affirme être un père de famille heureux avec sa compagne (Evelyne Brochu). Une quarantaine d’années plus tôt, à Paris, Jacqueline (Vanessa Paradis) met au monde un enfant trisomique et se l’attache par une relation fusionnelle. Entre ces deux pôles, une silhouette s’affirme très lentement. C’est Carole (Hélène Florent), une femme qui, en étant réveillée par de violents cauchemars, apporte au film une dimension mystérieuse.

Bien sûr, tout cela est lié; on le découvre petit à petit, jusqu’à la fin du film où chaque chose aura trouvé sa place. Il y a un fil conducteur cependant, c’est la chanson «Café de Flore», composée en 2001 à la demande du célèbre Café de Flore de Saint-Germain-des-Prés. Elle a inspiré le réalisateur de C.R.A.Z.Y. (2005) qui a construit son film autour d’elle en la faisant aimer par ses différents personnages. Mais le résultat va beaucoup plus loin que l’hommage rendu à une chanson à succès; l’œuvre évoque par effets de miroirs les difficultés de la vie. D’une part, la séparation d’un couple avec enfants, d’autre part l’éducation d’un enfant handicapé et la sorte d’amour qu’on lui porte.

Ni l’une, ni l’autre des deux histoires n’est prise à la légère; c’est une qualité du film que d’en savoir approfondir les troubles et donner la mesure de ce qu’elles bouleversent. Ce sont surtout les images qui parlent. Signé par le réalisateur, le montage est aussi tranché que le travail du DJ. Il augmente la complexité du scénario et attise une tension angoissante qui s’affirme, elle aussi, comme un fil conducteur. On se perd un peu au début, quelques longueurs auraient pu être évitées, il faut du temps pour comprendre comment vont s’emboîter les événements. Mais, finalement, tout se recoupe et tout se tient. Et pourquoi pas aussi ce qu’on appellera de la télépathie?

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 12