Opération Casablanca

Affiche Opération Casablanca
Réalisé par Laurent Nègre
Pays de production Suisse
Année 2009
Durée
Genre Divers
Acteurs Jean-Luc Bideau, Julieta Serrano, Elodie Yung, Antoine Basler, Hicham Nazzal
N° cinéfeuilles 646

Critique

En 2006, FRAGILE de Laurent Nègre était candidat au Prix du cinéma suisse qu’il a dû céder à JE M’APPELLE EUGENE de Michael Steiner. FRAGILE parle de deux jeunes gens en conflit et de leur mère (Marthe Keller) atteinte de la maladie d’Alzheimer. Avec OPERATION CASABLANCA, comédie policière qui tourne à la grosse farce, le réalisateur genevois semble changer de cap, et pour le genre et pour la qualité. Le fait est qu’il a commencé à l’écrire avant son précédent film, excédé par l’anti-islamisme primaire qui s’épanouissait après le 11 septembre 2001. Par la suite, il a prouvé qu’il pouvait affiner son écriture.

Saadi (Tarik Bakhari), travailleur clandestin marocain, est exploité par le patron (Jean-Luc Bideau) d’un restaurant genevois. Finalement licencié, il traverse une forêt lorsqu’il est pris dans une fusillade. Choqué, il se retrouve au commissariat de police et comprend que des terroristes arabes ont pris en otage le secrétaire général de l’ONU. Le commissaire (Gilles Tschudi) a toutes les raisons de croire qu’il fait partie du groupe.

Un humour plutôt pesant sous-tend cette aventure rocambolesque, construite sur le malentendu et rarement logique. «L’aspect tranché des personnages est un parti pris de comédie», explique Laurent Nègre, dont l’intention était de montrer que l’extrémisme peut se trouver autant du côté de la police que de celui des terroristes. Avoir choisi de donner le point de vue du Marocain clandestin en Suisse donne du piment au sujet. D’autant que Saadi est très bien campé par Tarik Bakhari. L’acteur, marocain lui aussi, est la meilleure surprise du film.

Note: 9

Geneviève Praplan