All that remains

C’est un premier long métrage, avec ses qualités et ses défauts de jeunesse, ce qui le rend attachant. Il nous fait rencontrer quatre personnages n’ayant rien de commun entre eux, sinon de passer par un moment critique de leur existence. Il y a Ellen (Isabelle Caillat, récompensée par le Prix de la meilleure interprétation féminie aux Quartz 2011), Nakata (Toshi Toda), Sara (Olga Rosin) et Ben (Travis Shakespeare). Tous, un peu paumés, espèrent un nouveau départ. Au Japon, Ellen veut quitter l’univers dépersonnalisé de Tokyo, tandis que Nakata abandonne son bureau pour courir après un rêve de jeunesse. Sur la côte ouest des Etats-Unis, Ben embarque Sara, une auto-stoppeuse sortie d’un échec matrimonial.

Les réalisateurs ont pris le parti de tourner ce road movie dans l’ordre chronologique, laissant les acteurs découvrir le scénario au fur et à mesure de son déroulement et réagir spontanément aux situations, leur laissant la latitude d’improviser, dans de magnifiques paysages aussi éloquents que les protagonistes. Un film intimiste malgré les grands espaces, que l’on appréciera si l’on se donne la peine d’y entrer.