Dieci Inverni

Affiche Dieci Inverni
Réalisé par Valerio Mieli
Pays de production Italie, Russie
Année 2011
Durée
Musique Francesco de Luca, Alessandro Forti
Genre Romance, Comédie
Distributeur xnix
Acteurs Isabella Ragonese, Michele Riondino, Glen Blackhall, Sergei Zhigunov, Liuba Zaizeva
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 641
Bande annonce (Allociné)

Critique

L’histoire est à la fois banale et inattendue. C’est celle de Camilla (Isabella Ragonese) et de Silvestro (Michele Riondino). Ils viennent d’arriver à Venise et se rencontrent sur le vaporetto qui relie la cité à une île. Camilla, qui commence des études sur le théâtre russe à l’université, compte vivre dans une petite maison familiale. Silvestro, plus effronté qu’elle, s’y invite pour la nuit. Le lendemain, il est mis froidement à la porte. Pendant les dix hivers qui suivront, les deux jeunes gens ne vont cesser de se retrouver et de se perdre.

C’est, en somme, une version italienne allégée de JULES ET JIM que propose Valerio Mieli qui signe ici son film de fin d’étude au Centre expérimental de la cinématographie de Rome. Exercice de style, donc, mais du meilleur genre, avec un art consommé de tout expliquer dans les ellipses. Car les longs mois qui relient un hiver à l’autre font partie du hors champ. Les rencontres ne sont l’affaire que de quelques jours dont l’issue semble à chaque fois définitive. Et pourtant… On devine bien qu’au bout d’une théorie de retrouvailles devrait prendre forme une vraie relation. Toutefois, cela compte moins que ces péripéties intermédiaires sur lesquelles Mieli fait reposer son œuvre, en même temps qu’il explore les différentes phases du sentiment amoureux.

Joué par d’excellents comédiens - peut-être pas suffisamment vieillis par les années qui passent -, ce drame se révèle empreint de tact et de finesse. Son romantisme reste discret, tandis que le fantastique décor de la Cité des Doges n’est jamais appelé à la rescousse. C’est la Venise des brumes qui est montrée ici, celle des quartiers universitaires et des îles, aux placettes oubliées par les touristes. On se réjouit de voir comment Valerio Mieli passe de l’exercice de style à l’œuvre véritable.

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 12
Daniel Grivel 12
Antoine Rochat 13