Moine (Le)

Cette nouvelle version cinéma du célèbre roman gothique de Matthew G. Lewis ne mérite vraiment pas le détour. A aucun moment l’on n’est pris et ne croit au destin dramatique d’Ambrosio (Vincent Cassel), abandonné et recueilli à sa naissance par une communauté monastique dans l’Espagne catholique du XVIIe siècle. Devenu frère capucin et fervent prédicateur du couvent, il va devoir faire face à ses démons. L’arrivée dans la communauté d’un étrange novice va faire perdre l’équilibre à celui qui croyait qu’ils n’avaient que la force que chacun voulait bien leur accorder.

Vincent Cassel n’a pas l’étoffe du personnage qu’il incarne et l’on ne tremble pas avec lui lorsqu’il récite le Psaume 6 à contresens. En outre, ce ne sont pas quelques belles images fugaces, de lourds symboles (religieux) et une musique pesante qui créent un climat fantastique, voire poétique. Du coup, on se trouve bien loin de l’œuvre qui retînt l’attention et marqua notamment les surréalistes, Antonin Artaud et Luis Bunuel.