Michel Petrucciani

Affiche Michel Petrucciani
Réalisé par Michael Radford
Pays de production France, Allemagne, Italie
Année 2011
Durée
Genre Documentaire, Musical
Distributeur Happiness Distribution
Acteurs Michel Petrucciani
N° cinéfeuilles 637
Bande annonce (Allociné)

Critique

Quelques notes ciselées et l’accord est signé. L’homme au toucher inimitable, doublé d’une technique et d’une faculté d’improvisation sans pareilles, c’est Michel Petrucciani. Bien des obstacles jonchent le chemin de ce génie du piano jazz (1962-1998) auquel est consacré ce solide documentaire. Né au sud de la France, atteint d’une ostéogenèse imparfaite (ou maladie des os de verre), l’homme ne dépassera jamais 91 cm et dut supporter tout au long de sa vie de terribles douleurs. Mais deux éléments lui permettent de surmonter cela: un sens extraordinaire de la musique et une personnalité charismatique très charmeuse (notamment auprès des femmes). Aussi, ces handicaps sérieux ne le privent-ils d’aucune expérience, ni au niveau musical professionnel, ni au niveau personnel. A 4 ans, il demande à ses parents un piano, après avoir vu Duke Ellington à la télévision. A 7 ans, l’évidence s’impose: Michel Petrucciani est et sera musicien.

La suite n’est que rencontres personnelles et musicales. Il devient proche du batteur Aldo Romano, du saxophoniste Charles Lloyd, joue et enregistre avec les plus grands. Mais la maladie progresse inexorablement en ne cessant de l’affaiblir, et, début janvier, il décède à New York d’une pneumonie. Le documentaire, qui fait bien entendre le formidable pianiste, est riche de très nombreuses images d’archives et d’interviews de proches et de musiciens. Hélas, par inutile coquetterie qui n’apporte rien, au contraire, Michael Radford (Il Postino) ne fait pas apparaître leurs noms. Seul bémol à cette forte introduction le fait qu’on aurait aimé en savoir un peu plus sur son art de l’improvisation. Une écoute attentive comblera ce manque.

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 14