Fée (La)

Affiche Fée (La)
Réalisé par Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy
Pays de production France, Belgique
Année 2011
Durée
Genre Comédie, Drame
Distributeur MK2 Diffusion
Acteurs Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy, Philippe Martz, Thérèse Fichet
N° cinéfeuilles 637
Bande annonce (Allociné)

Critique

Dans un petit hôtel du Havre, Dom est un veilleur de nuit auquel une fée vient rendre visite, pieds nus et en pyjama. Il a droit à trois souhaits. Et c’est parti pour une comédie visuelle à la poésie décalée et aux catastrophes à répétition.

Quel plaisir de découvrir enfin à Cannes une comédie déjantée où le burlesque le dispute à la féerie et au cirque! Dès le premier plan, tout est dit ou presque. Un homme, sous la pluie battante d’un quai de bord de mer, s’échine sur un vélo d’un autre temps, qui ne cesse de dérailler, menaçant à tout instant de le précipiter dans l’eau boueuse du port. On est en plein dans l’univers de Tati. La malchance et la maladresse du personnage font dès lors le lit de scènes aussi rocambolesques. Chutes, quiproquos, gags à répétition s’enchaînent alors comme à la parade, avec une efficacité jouissive.

Et, comme il se doit dans un univers féerique, des scènes oniriques, dansantes et chantantes viennent ponctuer très habilement cette love story burlesque qui est une excellente respiration dans un festival le plus souvent sombre et pesant.

Note: 15



Georges Blanc





En 2007 déjà, nous avions apprécié RUMBA, des trois mêmes réalisateurs et acteurs. Ils poursuivent dans la même veine décalée et burlesque avec LA FEE, tourné au Havre (où l’on retrouve d’ailleurs les sans-papiers évoqués par Kaurismäki).

Dom (Dominique Abel) est veilleur de nuit dans un petit hôtel et fait ce qu’il peut pour accueillir les hôtes de passage. Un soir surgit Fiona (Fiona Gordon), une jeune femme sans bagages et pieds. Elle se présente comme une fée et propose à Dom de réaliser trois souhaits; il commence par en émettre deux (avoir un scooter et du carburant à gogo), qui sont aussitôt réalisés.

On suit le tandem dans des aventures picaresques parsemées de gags et de poursuites. Le comique de répétition est roi; l’humour est celui des shaggy dogs stories (un petit terrier hirsute tient d’ailleurs un rôle non négligeable). Le tout a un côté potache rafraîchissant et se laisse voir avec plaisir. Il est au demeurant sympathique qu’un Marin Karmitz, producteur de grosses machines, accepte de mettre quelques sous dans un opus qui ne drainera pas les foules.

Note: 13



Daniel Grivel

Ancien membre