Critique
Sans aucune aspérité ni surprise, cette livraison pour les fêtes de Pâques est formatée pour les plus jeunes. Elle souffre d’un excès de gentillesse et de guimauve jusqu’à l’écœurement: sorte de Tanguy à l’américaine, Fred (James Marsden) s’accroche au cocon familial malgré les pressions maternelles et les piques paternelles acerbes pour le chasser du nid. Il cherche mollement le travail idéal qui le comblerait.
La vision magique d’un équipage de lapins de Pâques atterrissant dans le jardin familial lors de son enfance occupe encore un coin de sa mémoire. Lorsque sa route croise celle d’E. B., un lapin musicien en fugue de la fabrique paternelle de douceurs pascales (fabrique située bien sûr sur l’île de Pâques…), son destin va basculer. Leur compagnonnage forcé et les aventures qu’ils vont partager vont contribuer à les faire grandir, se réconcilier avec eux-mêmes, leurs familles et le reste du monde.
Le scénario minçolet de cette sucrerie pascale, gentille et rassurante, manque de ressort et d’originalité. Il n’offre que des personnages convenus et des situations prévisibles. Les meilleurs moments sont les séquences en animation numérique en compagnie des lapins dans la fabrique de «sweeties».
Note: «noeuf»...
Anne-Béatrice Schwab