Tous les soleils

Affiche Tous les soleils
Réalisé par Philippe Claudel
Pays de production France
Année 2010
Durée
Genre Comédie
Distributeur UGC Distribution
Acteurs Clotilde Courau, Anouk Aimée, Stefano Accorsi, Neri Marcoré, Lisa Cipriani
Age légal 7 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 633
Bande annonce (Allociné)

Critique

Philippe Claudel est d’abord un écrivain, il a signé notamment Les Âmes grises dont Yves Angelo a tiré un beau film (2005). Son premier long métrage, IL Y A LONGTEMPS QUE JE T’AIME (2008), lui a valu un joli succès. Il y faisait preuve de délicatesse et de sensibilité, développant le sujet difficile de la sortie de prison. Après ces exercices réussis, TOUS LES SOLEILS déçoit.

Alessandro (Stefano Accorsi) est le père veuf d’Irina (Lisa Cipriani), 15 ans, qu’il peine à comprendre. Il partage son appartement avec son frère (Neri Marcore) un anarchiste farfelu qui cuisine pour la famille. Alessandro est aussi un professeur de musique et, surtout, un lecteur qui lit des romans aux malades. C’est ainsi qu’il a fait la connaissance d’Agathe (Anouk Aimée).

De la sensibilité, oui, Philippe Claudel en a. Du goût pour la littérature et la poésie aussi. Il lui manque en revanche l’attention qui donnerait du corps à ses personnages et le dispenserait de partir dans tous les sens, pendant une bonne partie du film. Trop de lourdeurs, trop de caricatures - les révolutions du frère, notamment - empâtent le récit dont on sent pourtant qu’il cherche à décoller de la classique comédie française.

Puis, une deuxième expérience parentale vient s’offrir en miroir à celle d’Alessandro, si pathétiquement maladroit avec sa fille. C’est celle d’Agathe, qui se révèle lorsque sa fille Florence (Clotilde Courau) entre en scène. C’est vraiment là que le film commence à prendre de l’épaisseur. Philippe Claudel doit alors beaucoup à l’actrice Clotilde Courau, à la grâce intérieure qu’elle sait si bien afficher sur son visage. Les quelques beaux moments qui fleurissent ainsi, entre les frasques du frère et celle des amis, sauvent le film de la vacuité.

Note: 12

Geneviève Praplan