Justin Bieber: Never Say Never

Affiche Justin Bieber: Never Say Never
Réalisé par Jon Chu
Pays de production U.S.A.
Année 2010
Durée
Musique Deborah Lurie
Genre Documentaire, Musical
Distributeur universal
Acteurs Jaden Smith, Willow Smith, Miley Cyrus, Justin Bieber, Usher Raymond
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 632
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le réalisateur américain Jon Chu raconte la rapide ascension du jeune chanteur pop et R&B Justin Bieber, né il y a 16 ans dans l’Ontario canadien. Une carrière fulgurante qui a commencé sur YouTube avant que le chanteur Usher ne remarque le jeune garçon. Jon Chu - on lui doit le très moyen Sexy dance 2 - revient, à l’aide de documents et de films familiaux, sur les premières années de Justin, très doué pour la musique, sportif aussi, et qui a appris tout seul à jouer de la guitare, du piano et de la trompette avant de suivre des cours de batterie. Elevé par sa mère et ses grands-parents, il participe très tôt à des concours de chant, il enregistre des vidéos, puis son single «One Time» qui le propulsera aux premières places du hit-parade canadien de 2009.

Jon Chu évoque rapidement les étapes de la carrière de Justin en s’attachant aux pas (de course!) de ce chanteur - dont on dit qu’il est l’ado le plus connu et le plus téléchargé au monde - durant les dix jours qui ont précédé son tout récent concert au Madison Square Garden (excusez du peu!) Le film balance ainsi entre passé et présent, se voulant radiographie d’un phénomène de société - qui ne date pas d’aujourd’hui bien sûr, mais qui prend ici une ampleur rapide et inattendue.

Idole des groupies et des jeunes filles de 9 à 16 ans (et plus), vedette adulée de mégaconcerts, Justin, jeune garçon par ailleurs plein d’énergie et sympathique, ne semble pas avoir de problèmes d’avenir. Ses albums se vendent à plus de 4 millions d’exemplaires, tout va bien, même si sa voix se fatigue et se dérobe par moments (il doit bien muer, et il connaît aussi les maux de gorge!), et même s’il donne l’impression de ne pas savoir se ménager, assumant plus de 80 concerts par an…

Description haute en couleur d’une «biebermania» qui touche à une forme d’hystérie collective (le «dieu» se doit d’entretenir son culte et il s’agit, dans les concerts, de faire chanter - hurler? pleurer? - et danser le public), Justin Bieber: Never say Never est un documentaire intéressant, un peu inquiétant aussi, sur une certaine jeunesse, sur une forme aiguë d’engouement ou de défoulement.

La construction de ce documentaire est classique, le montage précis, sans grande originalité. La 3D, soit dit en passant, n’ajoute strictement rien au propos, allant même jusqu’à déformer les images. Pour le reste Jon Chu bat le rappel de tout l’environnement proche ou lointain de Justin, interrogeant famille, amis, managers, techniciens, costumiers et spectateurs, et se bornant à enregistrer - les moyens techniques mis en œuvre sont énormes - le déroulement des différents concerts: déluges de lumières, chorégraphies minutieuses (Michael Jackson a passé par là…) et profusion pyrotechnique sont au rendez-vous. Un spectacle pour fans et spécialistes.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 13