Fix me

Affiche Fix me
Réalisé par Raed Andoni
Pays de production France, Suisse, Palestine
Année 2010
Durée
Musique Erik Rug, Yousef Hbeisch
Genre Documentaire
Distributeur moadistribution
Acteurs Raed Andoni, Nasri Qumsia, Fathi Flefel, Yousra Andoni, Majd Andoni
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 627
Bande annonce (Allociné)

Critique

Né en 1967 (année de la guerre des Six Jours) en Cisjordanie, Raed Andoni est l’un des moteurs du cinéma indépendant palestinien et, ici, le Maître Jacques de Fix me : réalisateur, acteur, scénariste, producteur exécutif de son deuxième documentaire. Souffrant de migraines tenaces et psychosomatiques, il se résout à consulter un psychothérapeute, le Dr Nasri Qumsia. Les séances sont filmées, de même que ses discussions avec ses proches et ses longues pérégrinations en voiture, notamment le long du mur érigé par les Israéliens.

Dans ce documentaire thérapeutique soutenu par l’Office fédéral de la culture et par la Télévision suisse romande, Raed Andoni s’est probablement fait du bien et démontre que l’humour palestinien est parent - forcément - de l’humour juif. On appréciera une évocation moins victimaire et misérabiliste du problème, la découverte d’une famille bourgeoise assez axée sur les modèles occidentaux, le décalage entre le réalisateur et Bassem, l’un de ses anciens compagnons de militance. Le courant ne passe pas trop bien entre eux; il faut dire que les propos du cinéastes ne sont pas très «politiquement» corrects. Laissons parler Andoni: «Bassem affirme qu’aucun rêve individuel ne pourra se réaliser s’il n’existe pas de lieu pour l’exercer - il utilise cet argument pour donner la priorité à la création d’un Etat palestinien vraiment indépendant sur tout autre objectif. Je suis totalement d’accord avec lui, mais je suis aussi totalement d’accord avec moi quand je lui réponds que tous les rêves personnels contribuent au projet collectif: si les Palestiniens obtenaient enfin un Etat au détriment de leurs rêves en tant qu’individus, à quoi bon? Ce serait un pays de psychotiques…»

A l’écran, Raed Andoni peut agacer par ses côtés souffreteux et doloristes - mais sa petite voix mérite d’être entendue dans le concert tonitruant et unanimiste des va-t-en-guerre de tout poil.

Daniel Grivel

Appréciations

Nom Notes
Daniel Grivel 12