The Social Network

Affiche The Social Network
Réalisé par David Fincher
Pays de production U.S.A.
Année 2010
Durée
Musique Atticus Ross, Trent Reznor
Genre Drame
Distributeur Sony Pictures Home Entertainment
Acteurs Justin Timberlake, Rooney Mara, Jesse Eisenberg, Andrew Garfield, Max Minghella
N° cinéfeuilles 622
Bande annonce (Allociné)

Critique

Tiré d’un livre de Ben Mezrich, le long métrage de David Fincher (FIGHT CLUB, SEVEN, ZODIAC, L’ETRANGE HISTOIRE DE BENJAMIN BUTTON) conte l’histoire de Mark Zuckerberg, créateur de Facebook.

En lever de rideau, dans un bar d’étudiants de Harvard, un dialogue tendu entre Erica Albright (Rooney Mara) et Mark Zuckerberg (Jesse Eisenberg). La première a décidé de larguer le second, qu’elle tient pour un plouc. L’amoureux éconduit, génie informatique, diffuse des propos vengeurs sur son blog et embraie sur une idée qui, quelques années plus tard, avec la collaboration d’un copain, Eduardo Saverin (Andrew Garfield), explose en un réseau social global initialement baptisé «the facebook». Mais l’aventure ne manquera pas de rebondissements ni de péripéties judiciaires, sur fond de concurrence impitoyable avec des fils à papa accusant Mark d’avoir pillé leurs idées.

Le spectateur est entraîné dans une galerie grouillant de personnages, dans les arcanes des sociétés estudiantines huppées, dans le monde des zinzins de l’informatique, dans des audiences où s’affrontent des avocats blanchis sous le harnois. Il y a un côté «Moi, Charlotte Simmons» de Tom Wolfe réapprêté à la sauce internet, le besoin de connaître la vie des autres, la soif de notoriété et de reconnaissance inhérente à chaque être humain, la griserie des «start ups», l’attrait du gain immédiat. Bref, c’est l’«american way of life» mise au goût du jour, avec une musique efficace de Trent Reznor.

Le film est très bavard, émaillé de quelques bonnes répliques - mais on manque de décrocher au prégénérique, avec le dialogue sentimentalo-explicatif du jeune couple, et, malgré la splendeur de la photographie, l’on pourrait à la limite suivre le développement de l’histoire en gardant les yeux fermés... Cela dit, les acteurs sont bons, Justin Timberlake fait une composition amusante en créateur du réseau Napster, et les aficionados du réseau social seront intéressés par cette «success story» qui a fait d’un amoureux transi le plus jeune milliardaire du monde - Zuckerberg devenu Goldberg -, mais à quel prix...

Note: 14

Daniel Grivel