Critique
Unique film étasunien en compétition, FAIR GAME est une sorte de biopic de Valerie Plame, agent de la CIA préposée à la non-prolifération des armes nucléaires. On est dans l’après-11 septembre. Le gouvernement Bush enquête sur les supposées armes de destruction massive élaborées par Saddam Hussein; le mari de Valerie, Joe Wilson, ex-ambassadeur, est chargé de prouver la vente d’uranium enrichi par le Niger à l’Irak. Sans succès - mais le gouvernement n’en a cure et poursuit ses préparatifs guerriers. Wilson déclenche la polémique en tentant de rétablir la vérité dans un éditorial du New York Times, et la mission effective de Valerie est dévoilée par un journaliste, signant la ruine professionnelle et sociale de la jeune femme, dont les contacts à l’étranger sont en danger de mort. L’auteur des JASON BOURNE livre un thriller honorable, où Naomi Watts paie de sa personne tandis que Sean Penn donne souvent l’impression d’être tombé du lit... C’est tout de même une des premières fois que le cinéma hollywoodien met en cause l’équipe Bush de manière aussi transparente.
Note: 11
Daniel Grivel