Chongking Blues

Affiche Chongking Blues
Réalisé par Wang Xiaoshuai
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 615

Critique

Le réalisateur chinois aime les villes, en témoignait déjà son BEIJING BICYCLE, Ours d’argent à la Berlinale 2001. Cette fois-ci, il a tourné à Chongking, grande cité du Sichuan, pour un récit inspiré d’une histoire vraie. Celle de M. Lin, capitaine au long cours qui a quitté sa femme et son fils Lin Bo alors âgé de 10 ans pour se remarier et avoir un autre fils. Le premier, devenu jeune homme, a été abattu par un policier à la suite d’une prise d’otage dans un grand magasin. Le père, rentré de six mois en mer, revient dans sa ville en vue d’éclaircir les circonstances du drame («Mon fils ne peut rester une ombre») et réalise combien son absence a marqué la vie de Lin Bo.

Pourquoi Blues? Parce que, en raison du brouillard qui règne presque constamment sur Chongking, l’image est bleue (sauf les images reconstituant les circonstances de l’issue mortelle, en noir et blanc), et parce que les personnages du film, très attachants, ont du vague à l’âme. Quand bien même on peut regretter que le père s’accroche à une certaine psycho-rigidité par rapport au comportement de son fils et que le réalisateur semble désabusé à l’égard de la jeune génération, le film, parabole d’un fils perdu et retrouvé, reste touchant, quoi qu’en disent les esprits forts.

Daniel Grivel