Critique
Comédie de mœurs? Mélodrame social? Polar? TEHROUN (Téhéran en argot), c’est un peu tout cela pêle-mêle, ce qui oblige le spectateur à de constants rétablissements. Premier long métrage de fiction d’un réalisateur iranien, TEHROUN raconte l’existence mouvementée de trois amis liés de très près à un trafic d’enfants. La disparition d’un bébé amènera les protagonistes à circuler dans une capitale où le luxe côtoie la misère. La qualité de ce film, souvent rude et amer, qui raconte trop de choses et part dans trop de directions différentes - la fin multipliant les raccourcis et les ellipses pour gagner du temps -, est de dresser un portrait haut en couleur, critique et riche de détails sur Téhéran, l’intrigue s’appuyant sur une composante documentaire intéressante. On se demande toutefois si le cinéaste, comme d’autres, ne va pas être en butte à la censure de son pays…
Antoine Rochat