Bright Star

Affiche Bright Star
Réalisé par Jane Campion
Pays de production U.S.A., Grande-Bretagne, Australie
Année 2009
Durée
Musique Mark Bradshaw
Genre Drame, Romance
Distributeur Pathé Distribution
Acteurs Kerry Fox, Abbie Cornish, Ben Whishaw, Paul Schneider, Edie Martin
Age légal 7 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 606
Bande annonce (Allociné)

Critique

Fanny (Abbie Cornish), jeune et bouillante Anglaise, corsetée par les convenances du début du XIXe siècle et chaperonnée par son jeune frère, tombe amoureuse d’un voisin, tuberculeux et fauché. Or le jeune homme (Ben Wishaw) aux allures de rock star romantique n’est autre que le poète John Keats qui, à 25 ans, a déjà écrit une œuvre majeure. Lui aussi est surveillé de près par un ami ombrageux et coureur de jupons, Brown (Paul Schneider). Le poète est touché par la sollicitude que porte Fanny à son frère mourant. Il commence à la voir d’un autre œil. Et découvre derrière cette passionnée d’ouvrages de dame et de tenues excentriques une jeune fille indépendante qui n’écoute que son cœur. Mais le jeune homme n’a pas un centime pour l’épouser et il se meurt doucement. Contraint de s’exiler en Italie pour échapper au crachin londonien, il y meurt après avoir écrit des poèmes lumineux dédiés à celle pour qui il vibre et a «l’impression de se dissoudre».

BRIGHT STAR, nouveau long métrage de la Néo-Zélandaise Jane Campion, n’a pas l’aura ni la magie de LA LEÇON DE PIANO qui lui valut la Palme d’Or à Cannes en 1993. Malgré des plans savamment travaillés et des clairs-obscurs superbes, dignes des plus grands peintres, un découpage du film en strophes qui reflètent l’évolution des personnages et de leur amour impossible, Jane Campion signe une œuvre glaciale qui s’étire sur deux heures paraissant interminables. Si Abbie Cornish habite bien le rôle de Fanny et séduit par la justesse de son jeu, Ben Wishaw en John Keats est peu convaincant. On dirait un sale gosse boudeur plutôt qu’un poète rongé par la passion. Les amours contrariées des deux tourtereaux n’arrivent pas vraiment à nous émouvoir. Restent les poèmes de John Keats qu’on peu (re)découvrir et qui nous transportent plus sûrement que cette reconstitution soignée mais un peu trop désincarnée.