Critique
Katie, étudiante en lettres, et Micah, trader indépendant, habitent dans une maison confortable et luxueusement équipée. A l’aise, ils pourraient mener une vie agréable si la jeune femme ne se sentait en butte aux pressions occultes d’une présence surnaturelle (et donc invisible, mais pas insonore...) Sceptique quant aux compétences d’un médium appelé à la rescousse, Micah, afin d’en avoir le cœur net, se munit de l’arsenal du parfait chasseur de fantômes: caméra perfectionnée, accompagnant tous leurs déplacements, et enregistreur ultrasensible; leur sommeil est filmé de bout en bout. Malgré les mises en garde, il recourt à une «ouija» (planche utilisée par les spirites pour recevoir des messages de l’au-delà), ce qui ouvre la porte à l’esprit malin.
Dix ans après THE BLAIRWITCH PROJECT, Oren Peli (israélien comme le fameux tordeur de cuillères Uri Geller...) réalise son premier film, à la manière d’un documentaire, prétendant utiliser les enregistrements récupérés par la police de San Diego - le site de celle-ci est muet sur ces événements paranormaux - après la mort de Micah et la disparition de Katie qui, allez savoir, court encore...
Katie Featherston et Micah Sloat sont de jeunes acteurs (lui est en outre bluesman, sa guitare l’atteste...) propulsés dans la notoriété grâce à ce petit film, qu’il faudrait voir un samedi soir dans une salle pleine, car visionné à froid il suscite plutôt des bâillements à répétition. PARANORMAL ACTIVITY a été présenté successivement avec trois fins différentes, donc aussi authentiques les unes que l’autre! Ce qui est incontestable, c’est le succès financier: des rentrées de plus de 100 millions de dollars pour une mise initiale de 15’000 - avec, en prime pour le réalisateur, son logement amélioré pour les besoins du tournage...
Daniel Grivel
