Critique
Harmony (la bien nommée...) est une petite ville minière traumatisée par les 22 meurtres particulièrement sanglants commis par Andy, un mineur fou. Dix ans après les événements, Tom (Jensen Ackles), toujours encore sous calmants, revient pour liquider la mine propriété de son défunt père. Il retrouve Sarah (Jaime King), sa petite amie du temps du lycée qui, depuis, a épousé Axel (Kerr Smith), le shérif local. Comme par hasard, les meurtres reprennent, des indices orientant l’enquête, malgré les soupçons jaloux d’Axel, vers Andy, dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Sorti en 1981, le premier film du nom, dans le déferlement des «slashers» (séries B se complaisant dans l’élimination des personnages par divers moyens) était l’œuvre - médiocre - de George Mihalka. Patrick Lussier (DRACULA 2001) est un spécialiste du film d’horreur; s’il a du métier, il a fait une mauvaise pioche (!): il s’est laissé capturer par la technologie 3D au détriment du scénario; celui-ci, à l’image de ceux des films porno, aligne les situations-prétextes. Le premier effet surprend, puis on ne tarde pas à sombrer dans l’ennui produit par la redondance et le registre limité des acteurs.
Premier du genre à bénéficier de la 3D, MEURTRES A LA SAINT-VALENTIN ne dépasse pas le spectacle de fête foraine et, envers et contre tout, manque singulièrement de relief. Devrait être interdit aux mineurs...
Daniel Grivel