Mauvais jour pour aller pêcher

Affiche Mauvais jour pour aller pêcher
Réalisé par Alvaro Brechner
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 592

Critique

Deux marginaux font le tour des petites villes d’Amérique latine (on est en Uruguay) et organisent des matchs de catch: il y a là Orsini, le manager (un peu truand), qui s’autoproclame «Le Prince» (il prétend descendre d’une famille aristocratique siennoise…), et Jacob, un ancien champion du monde de lutte (un peu brute) que seule la musique de Lily Marlène semble capable d’apaiser.

Le cinéaste Alvaro Brechner raconte une histoire - le film s’inspire d’une nouvelle de l’écrivain Juan Carlos Onetti, c’est un peu du «cinéma de papa», de forme très classique -, et l’on nage en plein romanesque. MAUVAIS JOUR POUR ALLER PÊCHER constitue un voyage où rien n’est prévisible, le réalisateur parvenant à créer une atmosphère envoûtante, avec des protagonistes déroutants qui sont tous des êtres fuyant la réalité et tentant de découvrir un monde meilleur, plus à la hauteur de leurs rêves et de leurs ambitions. A côté du «Prince» et de Jacob se profile en cours de route un troisième personnage, une jeune femme orgueilleuse qui pousse son mari - le futur adversaire de Jacob - au-delà du raisonnable, ajoutant ainsi à l’intrigue une nouvelle part de tension, sinon de tragique. Une forme de fatalité et de désespoir semble hanter tous les personnages jusqu’au plus profond d’eux-mêmes.

Antoine Rochat