A l'origine

En 2006, au grand dam de l’intelligentsia critique, Giannoli avait enchanté le grand public cannois avec Quand j'étais chanteur. Il reste dans le même filon populaire voire populiste en s’inspirant d’une histoire vraie, celle d’un petit escroc qui, ayant purgé sa peine, se lance dans la construction d’un tronçon d’autoroute. Reprenant les méthodes qui l’ont mené en prison, Paul (ou Philippe) les aiguise et, jouant habilement sur la cupidité de ses partenaires par le truchement des dessous de table et des ristournes, il lève une armée de machines de chantier et d’ouvriers, redonnant espoir à un patelin périclitant depuis l’abandon d’un projet d’autoroute, torpillé par des opposants écologistes soucieux de protéger une espèce de scarabée...

François Cluzet se démène comme un beau diable entre ses «aguillages», ses problèmes conjugaux et ses démêlés avec un truand vindicatif, et pris de scrupules avant de s’engager dans une relation (Emmanuelle Devos, pas très crédible en maire du village). Meneur d’hommes, il lutte jusqu’au bout - mais les premiers véhicules à utiliser «son» autoroute seront les voitures des gendarmes venus l’arrêter...