Home, rendez-vous avec la planète

Affiche Home, rendez-vous avec la planète
Réalisé par Yann Arthus-Bertrand
Pays de production
Genre
Acteurs Jennifer Peedom
N° cinéfeuilles 592

Critique

Le jeudi 5 juin sera la Journée mondiale de l’environnement. Yann Arthus-Bertrand, photographe, journaliste, reporter, homme d’affaires et militant écologiste français, sort son film à cette occasion. HOME, RENDEZ-VOUS AVEC LA PLANETE a pour ambition de provoquer une prise de conscience écologique en montrant les désastres causés à la planète par l’humanité.

C’est aussi un film qui a nécessité près de deux ans de tournage dans 54 pays, images prises à grand renfort d’avions et d’hélicoptères. Certes, le réalisateur a compensé toutes ses émissions de CO2 par des projets utilisant l’énergie renouvelable, en Inde. Mais n’aurait-il pas mieux valu ne pas polluer?

Quoi qu’il en soit, le film se veut une sévère mise en garde et un appel à la bonne volonté de chacun; déjà traduit en 23 langues, il sera diffusé partout de façon à répercuter le message à l’échelle planétaire. On ne peut qu’y souscrire. Et espérer que l’appel soit entendu.

Reste le cinéma. Dans un premier temps, le réalisateur dessine un aperçu de l’histoire de l’humanité, cette longue histoire pendant laquelle tout se passe bien. Jusqu’à l’accélération du vingtième siècle. Commence alors la seconde partie du film, avec la démonstration des dégâts. Trop noir, le tableau? Non. La dernière partie se consacre à ce qui va bien, comme la progression de l’éducation, ou l’augmentation des surfaces de réserves naturelles.

Jacques Gamblin dit le texte avec retenue et une bonne diction, ce qui ne va plus de soi dans le cinéma français. En revanche, le filmage est lent, plus soucieux d’esthétisme que d’esthétique, et s’appuie sur une bande-son «ethnicisante», façon Hollywood. Cela produit une œuvre souvent pesante. Là où UNE VERITE QUI DERANGE d’Al Gore, était efficace et rythmé, RENDEZ-VOUS AVEC LA PLANETE devient pompeux et noie l’information. Produit de luxe, il ressemble un peu trop aux «beaux» livres qui sortent avant les Fêtes, au moment des cadeaux.

Geneviève Praplan