Critique
«Je suis venue au monde pour travailler pour un magazine qui me paiera pour faire du shopping.» Becky Bloomwood (Isla Fisher) est une rousse tête en l’air et futile qui craque devant tout ce qui est mode, branché et flashy. Elle jongle avec six ou huit cartes de crédit sans se soucier des lendemains qui déchantent. Acculée par un découvert qui ne semble pas la troubler, poursuivie par un agent de recouvrement des plus caricaturaux, elle cherche un job pour financer ses achats impulsifs et obtient, par hasard, une chronique dans un magazine financier pour expliquer aux lecteurs comment gérer leur argent au quotidien. Son jeune patron tombe amoureux de la belle écervelée, sans se douter qu’elle souffre de fièvre acheteuse.
Sur cet improbable scénario tiré du best-seller de Sophie Kinsella, Confessions d’une accro du shopping, P. J. Hogan a brodé une comédie romantique pour faire chavirer les cœurs. Mais c’est le film tout entier qui chavire, sous des vagues d’ennui. En ces temps de crise économique et financière, la morale du film est sauve: en tombant amoureuse de son patron (Hugh Dancy), la belle se promet de l’aimer plus qu’un magasin, et de faire la différence entre le prix et la valeur des choses!
