Humains

Affiche Humains
Réalisé par Jacques-Olivier Molon, Pierre-Olivier Thévenin
Pays de production France, Luxembourg, Suisse
Année 2008
Durée
Musique Gast Waltzing
Genre Thriller, Aventure, Fantastique
Distributeur La Fabrique de Films
Acteurs Lorànt Deutsch, Philippe Nahon, Sara Forestier, Dominique Pinon, Elise Otzenberger
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 589
Bande annonce (Allociné)

Critique

Les hommes de Néandertal sont (encore) parmi nous. C’est du moins ce qu’essaie de nous faire croire HUMAINS, un film qui débute banalement et se termine dans l’horreur. Un chercheur scientifique (Philippe Nahon), son fils Thomas (Lorant Deutsch) et Nadia (Sara Forestier), une jeune paléontologue, partent pour le Lötschental - mais oui! - enquêter sur une découverte qui pourrait remettre en question toute la filiation de l’espèce humaine. En route, ils embarquent dans leur voiture une famille de touristes venus voir les fêtes du carnaval. Une seconde d’inattention, et le voyage qui se termine au fond d’un ravin. Sains et saufs, les occupants du véhicule sont vite confrontés à des bruits étranges, des silhouettes bizarres, et finalement aux susdits descendants néandertaliens.

Deux cinéaste français - spécialistes du cinéma de science-fiction et d’effets spéciaux - ont tenté de créer une atmosphère de mystère, mais ne sont parvenus qu’à distiller l’ennui. Il faudra attendre une bonne heure pour voir surgir quelques rescapés de notre humanité passée, sous-produits sans doute échappés (au mieux) de LA GUERRE DU FEU de Jean-Jacques Annaud. On apprendra que les habitants de nos vallées alpestres - peu flattés en l’occurrence - ont parqué dans une réserve secrète ces étranges survivants d’une époque très lointaine.

Des découvertes anthropologiques - c’est le dossier de presse qui le rappelle - ont été faites dans cette région, mais on en reste là. Sur fond de légendes montagnardes, de Tchagattas et de carnaval, ce film d’aventures se transforme en thriller fantastique pour se perdre dans une cinématographie de l’épouvante. HUMAINS (le titre était beau) se dilue dans un patchwork de scènes d’abord lassantes, puis de plus en plus indigestes. Rien à sauver là-dedans, sinon de superbes vues aériennes du Lötschental.

Antoine Rochat