Australia

Affiche Australia
Réalisé par Baz Luhrmann
Titre original Australia
Pays de production U.S.A., Australie, Grande-Bretagne
Année 2008
Durée
Musique David Hirschfelder
Genre Drame, Romance, Aventure, Guerre
Distributeur foxwarner
Acteurs Nicole Kidman, Hugh Jackman, David Wenham, Bryan Brown, Jack Thompson
Age légal 10 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 582
Bande annonce (Allociné)

Critique

Australien, Baz Luhrmann rêvait de tourner une grande aventure dans son pays, dont les dimensions ouvrent toutes les portes du rêve. C’est fait avec cette fresque que les responsables du tourisme australien voient comme une promotion. Carte postale, Australia l’est, sans toutefois écraser le clou. Le récit est campé dans le nord mal connu de ce vaste territoire, à Darwin et dans les régions désertiques qui l’entourent. Les images que peut en tirer un cinéaste sont forcément magnifiques. En revanche, pour le touriste de masse qui, par définition, n’accepte le dépaysement qu’en échange de son confort, elles se révéleront quelque peu arides.

L’histoire se déroule au début de la Seconde Guerre mondiale. C’est celle de Lady Sarah Ashley (Nicole Kidman), hautaine aristocrate anglaise, décidée à se rendre à Darwin pour prendre en main les rênes d’une propriété en perdition. Elle y découvre les manigances d’un administrateur sans scrupules et du propriétaire voisin qui compte bien s’emparer du domaine. Qui pourrait l’aider dans le combat qu’elle entreprend, sinon un cow-boy (Hugh Jackman) loyal, lui, mais que les colons de Darwin ont rejeté parce qu’il vit parmi les indigènes. Pourtant, tout les sépare…

L’aventure, romanesque à souhait et du plus grand classicisme, se laisse lourdement souligner par une musique hollywoodienne. Le déroulement de l’intrigue est cousu de fil blanc; la passion amoureuse fortifie contre les adversaires impitoyables, mais se renforce aussi par d’inévitables querelles. Il y faut bien un peu de piment! La collection Harlequin ne fait pas mieux. Dans ce contexte, le réalisateur respecte le sens de l’histoire mais le réduit à un décore. Il effleure la question de l’eugénisme que les colons pratiquaient en arrachant les enfants indigènes à leurs parents. Et n’évoque les bombardements japonais que pour mettre en valeur l’héroïsme des bons face à la duplicité des méchants.

Les comédiens sont moyens. Nicole Kidman qui commence par en faire trop, devient une belle propriétaire de ferme, crédible dans les limites d’un rôle qui ne l’est pas. Car Baz Luhrmann règle rapidement leur compte aux personnages. Il ne s’embarrasse guère d’en montrer les contradictions, les atermoiements, les évolutions, dès lors que seule, la passion amoureuse, toujours elle, le guide pour cette superproduction toute tendue vers le désir de faire pleurer dans les chaumières. On est loin de Out of Africa (Sydney Pollack, 1985).

Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 9
Daniel Grivel 16
Anne-Béatrice Schwab 15
Maurice Terrail 15