Critique
Ce film d’animation est bien loin des œuvres de Miyazaki, du point de vue technique (ici, on est plus près des séries télévisées pauvres en mouvement) et poétique (là, on est dans un univers formaté pour passer auprès d’un jeune public occidental). Le prégénérique fait comprendre qu’au temps des samouraïs les eaux étaient hantées par des esprits, les kappas. C’est justement un guerrier qui, dans une scène assez effrayante, trucide un kappa qui s’opposait à son projet d’aménagement du territoire.
Le fils du kappa disparaît à la faveur d’un tremblement de terre et refait surface de nos jours, exhumé par Kôichi, écolier d’une dizaine d’années. L’étrange créature, baptisée Coo, est adoptée par le garçon et sa famille; des paparazzi la dépistent et la vie de la famille est prise dans un tourbillon médiatique. Coo décide de s’en aller, dans l’espoir de retrouver des congénères.
La présence de cette sorte d’E.T. aquatique suscite quelques amorces d’idées écologiques et solidaires, malheureusement noyées dans une musique sirupeuse. Le film est manifestement fait sur mesure pour les (tout-) petits, mais son extrême longueur est rédhibitoire.
Daniel Grivel