The Visitor

A 60 ans, Walter Vale (Richard Jenkins) est un homme éteint. Professeur d’économie dans une Université du Connecticut, il donne le même cours depuis vingt ans. Depuis que sa femme est morte. Afin de se souvenir d’elle, qui était une pianiste célèbre, il tente d’apprendre le piano, mais il s’y montre aussi médiocre que dans son enseignement. Lorsque son Université l’envoie à New York pour y donner une conférence, il gagne l’appartement qu’il y possède et y surprend un jeune couple, Tarek (Haaz Sleiman) et Zainab (Danai Gurira). D’abord réticent, Walter les invite à rester et, peu à peu, se détend jusqu’à redonner un sens à sa vie.

Après STATION AGENT, Thomas McCarthy signe son deuxième film. On le sent encore aux prises avec l’envie de tout dire, la difficulté de couper. Car si son thème de départ est la solitude de Walter, il prend rapidement en main le sujet de l’immigration et se met à traiter l’un plus que l’autre, ou l’autre plus que l’un, au risque de manquer sa cible. Pour autant, THE VISITOR ne manque pas d’intérêt. Il démontre un regard plein de générosité, une volonté d’éclairer la problématique de la clandestinité, de donner un visage à ces étrangers que l’Occident ne veut pas voir. En prenant le biais de l’art - Tarek, excellent musicien, redonne confiance au professeur d’Université qu’est Walter en lui enseignant le djembé -, McCarthy ouvre la porte à une diversité culturelle qui devrait s’imposer à tous comme un enrichissement indispensable.