Critique
Plus jeune que Tintin et Spirou, il a 46 ans, le géant vert qui a fait les beaux jours des bandes dessinées Marvel, puis de séries télévisées (dès 1977) et du grand écran (en 2003). Il revient en force - c’est le cas de le dire... -, à grand renfort d’effets spéciaux et de motion capture, dans le film d’un réalisateur né à Paris et spécialiste des films d’action.
Pour ceux qui sont nés avant 1970: Bruce Banner (Edward Norton, aux allures d’adolescent prolongé), est un savant recherchant désespérément un antidote au mal qui le frappe (atteint par des rayons gamma, il se transforme en géant maléfique dès que sa tension artérielle dépasse un certain seuil). Condamné à la clandestinité, il n’oublie pas son grand amour, la belle Betty (Liv Tyler), fille du général Ross (William Hurt) qui rêve de le récupérer pour en extraire un sérum destiné à fabriquer des soldats invincibles. Le général est assisté par Blonsky (Tim Roth, qui semble prendre goût aux transformations physiques depuis un certain film de Coppola...), cobaye volontaire. Ce n’est pas déflorer le script, tant la fin est prévisible, que de révéler le point d’orgue: un duel titanesque entre Blonsky alias l’Abomination et Banner obligé de recourir au Hulk sommeillant en lui...
Balourd, croulant sous les effets spéciaux et malgré un petit clin d’œil final à IRON MAN, peu regardant sur la vraisemblance, L’INCROYABLE HULK divertira peut-être les inconditionnels du genre.
Daniel Grivel