Critique
Après les super-héros, voici l’anti-super-héros, Hancock (Will Smith), clochard alcoolique traînant par les rues de Brooklyn. Le film démarre sur les chapeaux de roue: la police est aux trousses d’un 4x4 occupé par des truands qui ferraillent dans toutes les directions. Ça risque de tourner à la catastrophe, jusqu’au moment où, tiré de ses brumes éthyliques par un gamin qui le traite de - disons, pour rester correct - d’impact de balle, Hancock s’envole (comme Superman, mais une bouteille de whisky à la main...), révèle ses pouvoirs et empale le véhicule au sommet d’une antenne... Le public new-yorkais en a marre de ses interventions qui se soldent par des millions de dollars de dégâts.
Par accident - c’est le cas de le dire -, Hancock fait la connaissance de Ray Embrey (Jason Bateman), gentil communicateur qui essaie sans succès de proposer à de grandes firmes des opérations de relations publiques. Ray décide d’améliorer l’image du super-héros insolite en le faisant incarcérer, dans l’espoir que le public excédé par la délinquance galopante l’appelle à la rescousse - ce qui vaut une scène assez marrante de partage d’émotions dans le pénitencier, caricature des réunions des Alcooliques anonymes.
Ajoutez une romance naissante de Hancock avec Mary (Charlize Theron), femme de Ray, et l’apparition d’un méchant, reflet en creux de Hancock, la révélation que les super-héros sont des immortels condamnés à vivre en solitaires: tout cela donne une pochade au scénario et aux dialogues abondamment troués d’impacts de balles.
Avec LE MONDE DE NARNIA et, prochainement, L’INCROYABLE HULK et SUPER-HEROS MOVIE, l’été sera lourd...
Daniel Grivel