Critique
Des gamins accompagnés d’un chien s’amusent le long d’une route longeant un canal, pourchassant l’un des leurs. Veronica, dentiste de son état, arrive en voiture; distraite par son téléphone mobile, elle est ramenée à la réalité par un choc et freine brutalement. Dans le rétroviseur, le corps du chien. Elle reprend sa course et, troublée, se fait faire une radioscopie (elle a subi un choc à la tête) puis passe une nuit agitée dans un motel avant de rejoindre les siens, sans quitter son état second. Elle finit par s’ouvrir à son mari, et tous deux tentent sans succès de remonter la filière. Pourtant, un cadavre est retrouvé au barrage du canal, et un petit Indien qui rend de menus services à Veronica annonce la mort de son frère. La femme, comme le titre le suggère, est-elle sans tête? Ou alors des âmes bien intentionnées ont-elles fait en sorte d’effacer les indices?
Le film est déroutant et l’interprétation apathique; on en ressort aussi perplexe que l’héroïne.
Daniel Grivel