Dernier Maquis

Affiche Dernier Maquis
Réalisé par Rabah Ameur-Zaïmeche
Pays de production Algérie, France
Année 2008
Durée
Musique Sylvain Rifflet
Genre Comédie dramatique
Distributeur Sophie Dulac Distribution
Acteurs Rabah Ameur-Zaïmeche, Abel Jafri, Christian Milia-Darmezin, Salim Ameur-Zaïmeche, Mamadou Kebe
N° cinéfeuilles 570
Bande annonce (Allociné)

Critique

En banlieue parisienne, au fond d’une zone industrielle à l’agonie, c’est l’histoire d’une entreprise de réparation de palettes en bois et de son patron, Mao. Mao est un musulman prosélyte et la question qui ficelle l’intrigue est celle de l’ouverture d’une mini-mosquée où la quinzaine d’employés de Mao pourront pratiquer leur religion. Un conflit naît suite à la désignation arbitraire par Mao d’un imam. La petite communauté est alors divisée entre les musulmans intégristes et les autres.

Voilà donc que le fait musulman, qui n’est pas une fiction, ni dans la France contemporaine, ni chez nous, est à prendre au sérieux. A noter d’abord qu’aucune scène de ce film ne met en doute le fait que l’islam soit une religion, il est même donné comme un absolu respectable. Mais l’intérêt de cette œuvre est à mettre au compte des différents acteurs de ce conflit. Il y a Mao le patron, musulman du bout des lèvres, et qui tient avant tout à son profit. Il y a Titi, touché à sa façon par la foi et dont l’autocirconcision domestique restera dans les annales du comique de situation. Il y a le vieux sage, doctrinaire, d’une manière primaire, et les autres, plus ou moins endoctrinés.

L’attrait de ce film tient aussi au fait que tous ces personnages gravitent dans un décor d’enchevêtrement de palettes rouges au sein desquelles le ballet des élévateurs fait un superbe effet de tableau d’art moderne.

Georges Blanc